Le temps de l’Afrique se lit dans l’histoire des espaces de vie des africains. Or l’histoire de l’urbanisation des villes africaines est enchevêtrée de plusieurs facteurs. A l’occupation clanique, tribale, voire « ethnique » de l’espace, s’est progressivement ajoutée l’occupation économique par les contraintes du commerce, l’occupation administrative par les réquisitions étatiques pour les routes et bâtiments publics, l’occupation volontariste des nouveaux citoyens épris de cosmopolitisme, l’occupation opportune des exilés africains en quête de ré-immersion sociale, l’occupation informelle du grand nombre sous la pression de l’exode rural et de la prolétarisation massive des banlieues de villes, etc. Les quartiers ou communes des villes africaines n’ont donc pas la même forme architecturale, la même composition de populations, les mêmes besoins et désirs, les mêmes arts de vivre, les mêmes traditions sociales, économiques ou politiques. (Pr Franklin Nyamsi)

ARRÊT SUR IMAGE: Le sommet des villes d'Istambul

samedi 7 août 2010


partir de 1992, date à laquelle s'est tenu le sommet de Rio sur les établissements humains, les engagements fermes des institutions internationales ont commencé à prendre de l'ampleur pour la nécessité de mettre en valeur les périmètres urbains. Pour y parvenir, le rapport final exhorte d'intégrer la ville dans la problématique du développement durable. Il faut tout de même signaler qu'avant ce sommet de Rio, l'attention de la communauté internationale sur le développement durable était porté sur les thématiques sectorielles telles que l'énergie, les voies de communication, l'industrie, etc.
Après avoir examiné de façon sommaire les quatre piliers du développement durable,
c'est-à-dire les secteurs sur lesquels vont se concentrer les effort de tous et de chacun pour l'amélioration de notre bien-être, il est maintenant question ici de jeter un coup d'œil sur ce qu'on appelle vulgairement le quatrième pilier du développement durable car pour certain, les trois piliers s'avèrent insuffisants.

C'est ainsi qu'on assiste de part et d'autre à des contributions individuelles et collectives de tous ceux ou celles qui estiment avoir des éléments de réflexion à apporter. L'une des premières fut donc le sommet des villes d'Istanbul en 1996 qui consacra la ville comme quatrième pilier du développement durable. Comme conclusion à la conférence, la Déclaration D'Istanbul sur les établissements humains affirme, dans son Préambule, "Nous reconnaissons qu'il est absolument nécessaire d'améliorer la qualité des établissements humains, qui influe profondément sur la vie quotidienne et le bien-être de nos peuples. Nous avons le sentiment qu'il est désormais possible de construire un monde nouveau où le développement économique, le développement social et la protection de l'environnement, éléments synergiques et interdépendants de tout développement durable, pourrait devenir réalité grâce la solidarité et la coopération à l'intérieur des pays eux-mêmes et entre pays ainsi qu'à de véritables partenariats à tous les niveaux".

C'est l'occasion pour moi de signaler qu'une réflexion devrait être menée sur la conception des villes particulièrement celles des pays sous développés ou si vous voulez les pays subsahariens. Arrêtons-nous un instant et posons nous la question de savoir comment peut-on imaginer la planification d'une ville en Afrique sans tenir compte des méandres dues à ses particularités? Une ville doit-elle seulement être caractérisée par des grades ciels et des immeubles haut standing? Si l'on prend en compte l'intensité des échanges et des interactions, c'est normal. Mais alors, dites-moi dans quelles quelles localités africaines où ces interactions sont inexistantes? Pourquoi donc faire la comparaison entre village et ville? Si nous prenons en compte les conclusion de la conférence d'Istanbul, vous convenez avec moi que plus de 70% de la population sont donc exclus du développement durable. Que de casse tête chinois avec des concepts occidentaux...


Les villes et le développement durable : quelques repères historiques:
Depuis le Sommet de Rio (1992), plusieurs événements de portée internationale ont confirmé le rôle de premier plan des villes dans l’atteinte du développement durable.

1994 : Aalborg: 
Première conférence des villes durables européennes. « Chaque ville étant différente, c’est à chacune qu’il appartient de trouver son propre chemin pour parvenir à la durabilité. Nous devons intégrer les principes de la durabilité à nos politiques urbaines locales » (Charte d’Aalborg).
1996 : Lisbone
: Deuxième conférence des villes durables européennes.
1996 : Istanbul
: Conférence des Nations Unies sur les établissements humains Habitat II. Les organismes supra-nationaux manifestent un souci de travailler en collaboration avec les villes. La conférence fut conclue par la Déclaration d’Istanbul sur les établissements humains.
1997 : Kyoto
: Conférence mondiale sur l’effet de serre, le climat et l’énergie. On y adopte un accord de principe, l’accord de Kyoto.
2000 : Hanovre
: Suite de Aalborg et Lisbonne. Dans l’appel de Hanovre, les villes prennent des engagements sur l’intégration des politiques et la mise au point d’outils de réalisation et de suivi.
2002 : Johannesburg – Rio +10

Sommet mondial sur le développement durable. Dix ans après le Sommet de Rio, les participants font état du peu d’avancées dans plusieurs domaines.

2006 : Vancouver

Forum urbain mondial de l'ONU-Habitat (Habitat III)
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