Le temps de l’Afrique se lit dans l’histoire des espaces de vie des africains. Or l’histoire de l’urbanisation des villes africaines est enchevêtrée de plusieurs facteurs. A l’occupation clanique, tribale, voire « ethnique » de l’espace, s’est progressivement ajoutée l’occupation économique par les contraintes du commerce, l’occupation administrative par les réquisitions étatiques pour les routes et bâtiments publics, l’occupation volontariste des nouveaux citoyens épris de cosmopolitisme, l’occupation opportune des exilés africains en quête de ré-immersion sociale, l’occupation informelle du grand nombre sous la pression de l’exode rural et de la prolétarisation massive des banlieues de villes, etc. Les quartiers ou communes des villes africaines n’ont donc pas la même forme architecturale, la même composition de populations, les mêmes besoins et désirs, les mêmes arts de vivre, les mêmes traditions sociales, économiques ou politiques. (Pr Franklin Nyamsi)

ARRÊT SUR IMAGE: Nouvelles tendances...

mardi 27 juillet 2010


  • Qu’est ce que le « développement durable » ?
Il y a une définition canonique qui date du sommet de Stockholm : elle dit en substance que le développement durable doit satisfaire les besoins des générations présentes sans compromettre ceux des générations futures.
C’est un concept qui met sur le devant de la scène les comportements écologiques, économiques, sociaux d’aujourd’hui en disant qu’il faut les juger à l’aune du bien-être des générations futures. Il propose l’équité entre les générations.
Dans la définition proposée par le rapport Bruntland, on dit aussi que dans le cadre du développement durable les besoins des sociétés actuelles futures sont surtout ceux des populations pauvres. Car on se contente souvent de la définition canonique en oubliant de prendre en compte les problèmes des pauvres.

Cette définition est très proche, mais en même temps très différente de la pensée de Saint-Exupéry reprise à l’occasion du sommet de Johannesburg par le secrétariat d’Etat au développement durable : « Nous n’héritons pas du monde de nos parents, nous empruntons le monde de nos enfants. » Ici, l’auteur va plus loin que la simple équité entre les générations. Il renverse la flèche du temps : il ne s’agit pas seulement d’agir dans le but de garantir les besoins de nos enfants, il faut d’abord garantir leurs besoins, avant d’assurer les nôtres. Autrement dit, si le rapport Bruntland nous avoue laconiquement : servons-nous mais laissons les choses à nos enfants, à Saint-Exupéry de mentionner: pensons d’abord à nos enfants et voyons ce que nous pouvons prendre aujourd’hui. 

En clair, la définition du développement durable est avant tout une question d’éthique et de partage entre générations, et au sein d’une même génération.

Le développement durable et la protection de la nature ne doit pas être des enjeux vulgaire chez nos enfants. Ce rapprochement vers le social est à dessein compte tenu de la fragilité de cette couche sociale.
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