Le temps de l’Afrique se lit dans l’histoire des espaces de vie des africains. Or l’histoire de l’urbanisation des villes africaines est enchevêtrée de plusieurs facteurs. A l’occupation clanique, tribale, voire « ethnique » de l’espace, s’est progressivement ajoutée l’occupation économique par les contraintes du commerce, l’occupation administrative par les réquisitions étatiques pour les routes et bâtiments publics, l’occupation volontariste des nouveaux citoyens épris de cosmopolitisme, l’occupation opportune des exilés africains en quête de ré-immersion sociale, l’occupation informelle du grand nombre sous la pression de l’exode rural et de la prolétarisation massive des banlieues de villes, etc. Les quartiers ou communes des villes africaines n’ont donc pas la même forme architecturale, la même composition de populations, les mêmes besoins et désirs, les mêmes arts de vivre, les mêmes traditions sociales, économiques ou politiques. (Pr Franklin Nyamsi)

ARRÊT SUR IMAGE: MA CONCEPTION DU "DÉVELOPPEMENT DURABLE"

jeudi 27 mai 2010


Dans la précédente chronique que je vous ai présentée, je vous avais promis de vous entretenir uniquement sur le social car tel est mon cheval de bataille. il s'agit ici, pour moi, puis-je me répéter encore, de faire un arrêt, un stop sur un aspect de notre vie de toujours, notre vie quotidienne qui pourrait passer inaperçu faute d'une attention de notre part afin d'en tirer des éléments de réflexion.


Il n'est pas question non plus de faire balader les esprits fragiles dans les méandres de salons de l'intelligentsia où ma petite cervelle n'arrive toujours pas à supporter. Mais il s'agit de vous faire part de mes modestes réflexions sur la manière donc le monde est géré, gouverné et qu'à force de considérer que le social n'appartient qu'aux pauvres "qui ne produisent pas" on oublie que c'est une question d'équité et éthique. Il m'arrive souvent de penser que la bipolarité (le nord et le sud, les riches et les pauvres) est voulue et entretenue par les puissants de ce monde qui ont intérêt à ce que le statuquo soit maintenu. Ce n'est donc pas un processus naturel.

Pour vous faire comprendre l'ampleur du phénomène, j'ai le plaisir de vous entretenir aujourd'hui sur un concept qui a déjà pris des vagues. il s'agit de "développement durable". Je ne tiens pas un discours intellectuel, mais je m'adresse aux bloggueurs que vous êtes sans toutefois sous estimer votre capacité à cogiter.

Lorsque je suis entré à l'université, le cours de "sociologie du développement rural et urbain" en première année, et en deuxièmes année, celui de "la mondialisation de l'économie" m'ont fasciné. Tout naïf que j'étais, je n'arrivais pas à imaginer que le monde avait autant de problèmes alors qu'en étant en terminale les professeurs de géographie nous informaient que la planète est pleine de richesses encore inexploitées. Quelle contradiction?

Lorsque dans les années quatre vingt dix, le Président de la République du Cameroun annonce la création des "hôpitaux de référence" (J'ignore à quoi ce concept renvoie) à Yaoundé et à Douala pour éviter les évacuations sanitaires d'une part et d'autre part permettre à la majeure partie des populations d'avoir les soins de luxe aux prix abordables, il est curieux de constater que les pratiques et les fonctionnalités de ces institutions leur font perdre leur lettre de noblesse. Qu'est-ce qui fait problème? L'inopportunité de la décision de création de ces hopitaux ou la mauvaise gestion des administrateurs? Quelle contradiction?

Lorsque je me balade dans les rues de Douala, les garçons et les filles de mon âge en pleine effervescence à la recherche de l'autre bout du monde, et prétextant que leur survie en dépend en oubliant qu'ils ont laissés derrière eux tout un patrimoine (l'héritage culturel) tandis que ceux d'Europe, d'Asie et d'Amérique sont fiers des leurs. Que de contradictions !

Il s'agit pour moi de tenir un discours sur l'équité. Ce n'est pas une langue de bois entre le nord et lesud, entre les opposants et le partis au pouvoir d'une part et d'autre part entre les rebelles et les forces gouvernementales comme c'est de coutume dans nos chaînes de radios et de télévision qui nous assaillent tous les jours de mauvaises nouvelles. Même s'il faut, dans une certaine mesure analyser le développement durable en prenant en compte les rapports de force dans le monde, il est aussi rationnel de penser que autant les riches auront de la peine à réduire la pollution autant les pauvres ne pourront pas se passer du bois de chauffage.
Personne n'est donc épargné.
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Abu Dhabi : la future capitale du développement durable ?

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