De 1970 à 1982 et même jusqu'à nos jours, nous assistons à une explosion des moyens de communication et une production accrue et largement distribuée des produits des industries culturelles. Mondiacult dut faire face à ce nouveau paysage de la production culturelle,
Dans le même sillage, la Francophonie organise, en 2002 à Dakar, un colloque dont le thème s'intitulait: "Francophonie et développement durable : Quels enjeux, quelles priorités pour l’horizon 2012?". L'une des idées forces fut "La promotion de la dimension culturelle dans la notion de développement durable dont elle pourrait être le quatrième pilier au côté du social, de l’économie et de l’environnement". C'est donc dire comment la notion de culture s'avère primordiale pour ceux qui caresse le vœux de voir le développement durable devenir une panacée pour résoudre les problèmes de notre planète. J'ai cité Monsieur Jacques Chirac lors du sommet de Johannesbourg. Quels rapport pouvons-nous faire entre le développement durable et culture?
La démarche pour un développement durable a placé l’homme au centre de sa problématique. Toutefois, les trois dimensions fondamentales du développement durable ont été, le plus souvent, prises dans leur acception concernant l’homme comme être essentiellement biologique. Cela est dû au fait que le vocable de "développement durable" est ambigu car le concept en lui même a une connotation économique. On oublie par ce fait la dimension culturelle au même titre que les trois autres. La problématique soulevée dans ce contexte est celle qu'avait vu par ailleurs Mondiacult, c'est que le développement des télécommunications et les NTIC est venu relancer le débat sur la complexité de la lutte contre le 'pillage" culturel, c'est-à-dire le débat entre la diversité culturelle qui est menacée par une mondialisation qui tend à uniformiser les imaginaires en répandant et valorisant un seul modèle culturel sur toute la planète.
Une réflexion se dégage à l'esprit. C'est celle de faire le constat amer que les outils d’éducation (éditions scolaires, logiciels éducatifs,…), la production et la distribution de l’information (presse, télévision, internet), la production et la distribution des biens culturels (édition, cinéma, télévision, câble, musique), ne sont pas encore un acquis pour les pays pauvres où tous les moyens restent à mettre en place pour son essor. A l'heure actuelle, seuls les pays du nord disposent tous ces moyens colossaux pour répandre leur culture, d'un. De deux, seuls le pouvoir des capitalistes est capable d'impulser un essor des ces moyen de civilisation tel que c'est le cas aujourd'hui en Occident. Alors question: Devons-nous dire pour autant que le sort de l'Afrique subsaharienne est close une fois pour toute? Mon message ici est de lancer un vibrant appel aux jeunes qui sont enclins à faire siens les modèles et tendances culturels qui n'ont de sens que pour ceux qui les ont initiés et donc nous sommes loin d'imaginer la quintessence et les fondements. C'est que notre épanouissement personnel ne peut être que lorsque chaque être garde sa personnalité. La diversité de la nature est considérée comme une richesse, cette tendance à uniformiser les pratiques culturelles ne peut être qu'une forme de déroute et de mission civilisatrice chère à nos capitalistes. Attention aux esprits fragiles.
./-
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire